Journ�e d'�tude organis�e par le Centre d'Histoire de Science Po et le Centre d'Histoire du XIXe si�cle (Paris 1/Paris 4). Lundi 7 novembre 2005Salle du Centre d'histoire de Sciences Po,56, rue Jacob 75006 ParisCoordination : DominiqueKALIFA et Emmanuelle LOYER |
Matin�eSous la pr�sidence de Christophe CHARLE (Universit� Paris I)
|
Apr�smidiSous la pr�sidence de Patrice HIGONNET (Harvard University) 14h 30 : Julia CSERGO (Lyon II) : La " partie de campagne " dans la culture urbaine. 15h : Greg SHAYA (Wooster College) : La foule, le boulevard, l'attroupement � la fin du XIXe si�cle. 15h30 : Benoit LENOBLE (Centre d'histoire du XIXe si�cle, Paris I) Quand la presse anime Paris. Le journal � un sou dans la culture urbaine (ann�es 18801914). 16h Martin PENET (Centre d'histoire sociale, Paris I, France Musiques) Le chanteur de rue � la Belle �poque : figure du trottoir et vecteur du r�pertoire. 16h 30 : Discussion, introduite par Dominique KALIFA (Centre d'histoire du XIXe si�cle, Paris I) |
L'id�e de cette journ�e est de tester la valeur heuristique de la notion de " culture urbaine " dans le champ de l'histoire sociale et culturelle de la Belle �poque. Depuis au moins une quinzaine d'ann�es, celuici est fortement investi outreAtlantique par une historiographie qui s'est montr�e tr�s inventive dans l'examen attentif de formes culturelles sousestim�es - culture du Boulevard, panoramas, presse de masse et litt�rature transgressive (du crime, pornographique...) - ou de pratiques collectives pass�es sous silence et qui pourtant dessin�rent une fa�on de vivre et d'habiter la grande ville - visites � la Morgue, d�veloppement de mus�es de cire... � partir de ces �tudes s'articulent diverses m�ditations sur l'id�e de modernit� culturelle, sur l'�mergence de la culture de masse et des relectures de formes dites populaires, qui s'appuient sur une r�flexion parfois men�e avec des historiens de l'art sur les changements dans le registre de la repr�sentation au cours du XIXe si�cle (dans l'avantgarde impressionniste et postimpressionniste, mais plus g�n�ralement dans une certaine fa�on de regarder, modifi�e par l'invention de la photographie...) Qu'il s'agisse de ce que Vanessa Schwartz a appel� " culture du visuel ", de la fr�n�sie de divertissements vue comme le talent et la vocation de Paris � la Belle �poque ou de ce qui fut identifi� comme une " culture du crime ", l'exp�rience partag�e du spectacle de la ville, l'attention � l'affiche et aux r�clames, l'attroupement de badauds ou la lecture du journal cr�ent un mode puissant de socialisation et fa�onnent la conscience d'appartenir � un univers citadin coh�rent. La participation � cette communaut� imaginaire urbaine peutelle transcender les clivages sociaux et culturels ou les confortetelle finalement ? La Belle �poque devrait �tre comprise comme un moment mais aussi un mod�le o� Paris est sans doute plus proche de New York ou de Londres que de Lyon ou Marseille. L'histoire socioculturelle compar�e des capitales culturelles � fort rayonnement symbolique montre � quel point Paris peut l�gitimement �tre construit comme paradigme de cette culture urbaine. Caract�ris�e par une forme d'investissement et d'appropriation de l'espace public (la fl�nerie, la promenade, la manifestation, l'attroupement, la chanson de rue, l'affiche, la publicit�, la rue des camelots...), par une circulation entre les formes populaires et une partie de l'avantgarde artistique que seule permet la grande ville, l'id�e de culture urbaine ainsi d�finie devrait permettre de poursuivre le renouvellement entam� dans la compr�hension de ce stade de l'�volution des formes culturelles, dans l'investigation sur le temps de cette culture (norm� ou vagabond, jour/nuit) et du vouloir vivre citadin. |