16, 17 et 18 novembre 2006Paris III (salle Bourjac) et Marne-la-Vall�e (salle des Conseils) |
Organis� par les �quipes � Po�tique, g�n�tique et informatique du texte litt�raire � (universit� Paris III - Pierre-Louis Rey) et � Litt�ratures, savoirs et arts � (universit� Marne-la-Vall�e � Gis�le S�ginger � [email protected] Ce colloque aura pour objectif l��tude des rapports entre la fiction et les savoirs de la production du texte � sa r�ception. Les communications pourront s�appuyer sur les manuscrits de Madame Bovary pour mettre en �vidence les proc�dures de mise en texte des savoirs, une po�tique de la r��criture (�ventuellement d�s la prise de notes). D�autres pourront proposer plut�t une analyse du texte pour �valuer l�implication des savoirs dans l�organisation de l��uvre, dans la cr�ation d�une illusion r�aliste. La troisi�me grande orientation de ce colloque concernera la r�ception critique : certaines tendances critiques fortement structur�es par des savoirs sp�cifiques (sociocritique, ethnocritique) ont trouv� dans ce roman un champ d��tude particuli�rement favorable � l�exp�rimentation de leurs hypoth�ses. Il conviendra de s�interroger sur la particularit� de ce roman qui para�t tourner en d�rision la volont� de savoir de ses personnages tout en suscitant celle de ses lecteurs. Si le colloque sera centr� sur l��tude de Madame Bovary, il sera aussi possible d�envisager des analyses intertextuelles, soit pour montrer ce que certaines �uvres ant�rieures ont pu apporter au traitement flaubertiens des savoirs dans ce roman et aborder le r�le des imp�ratifs g�n�riques (Flaubert d�signe son �uvre comme un roman de m�urs), soit pour prendre la mesure de ce qu�il a lui-m�me invent� dans ce domaine. La pratique romanesque post�rieure (celle de Flaubert d�abord ainsi que celle d�autres �crivains) a pu �tre marqu�e d�s les ann�es suivantes par cette nouvelle relation aux savoirs. Il conviendra de distinguer deux types de savoir : les savoirs repr�sent�s dans le texte et les savoirs du texte. En effet, certains sont repr�sent�s comme tels et explicit�s (le savoir m�dical en particulier) parce que des personnages s�en font les d�fenseurs ou en sont les repr�sentants (comme Charles ou Homais) tandis que d�autres restent implicites mais peuvent jouer un r�le dans la composition de l�intrigue voire dans la po�tique du roman et donnent � la mim�sis sa vraisemblance �pist�mologique. Tant�t le savoir est l�objet de la repr�sentation et il est mis en question parce que la soif de savoir(s) ressemble � la b�tise. Tant�t il agit � un autre niveau et participe � la gen�se de la repr�sentation litt�raire. Le texte s�organise et la mim�sis s��laborer en croisant des savoirs : savoir de la litt�rature (le fonctionnement du romanesque qui perd Emma), savoir ethnologique, savoir sociologique avant la lettre, savoir juridique et financier, savoir m�dical, ou � science psychologique �. La mise en texte des savoirs construit une mim�sis du r�el qui peut emporter l�adh�sion des lecteurs (parce qu�elle renvoie � des savoirs partag�s). Il faudra r�fl�chir sur le r�le des savoirs dans la construction du r�el dans la fiction romanesque sans oublier que Flaubert refusait de se consid�rer comme un r�aliste. Avant Bouvard et P�cuchet, bien que d�une fa�on diff�rente, il est attentif au d�saccord entre les mots et les choses, � une r�sistance du r�el aux savoirs. Peut-on percevoir d�s les ann�es 1850 1856 dans le traitement des savoirs un d�passement du r�alisme ? Peut-on situer le d�passement du c�t� d�une critique des savoirs (qui frappe ensemble l��pist�mologique et l�id�ologique lorsque la croix d�honneur r�compense l�homme de tous les savoirs) et dans ce cas quels sont les proc�d�s utilis�s ? Le grotesque compromet-il le s�rieux qui caract�rise traditionnellement l�utilisation du savoir dans les textes r�alistes ? La transmutation du savoir en texte est complexe et l�imaginaire a une part dans ce processus. Le roman exp�rimente les potentialit�s fictionnelles des savoirs. Il s�agira de voir pr�cis�ment comment s�op�re la greffe sur la fiction. Quels sont les mots, les figures stylistiques (m�taphores, all�gories�), les formes narratives qui assurent le transfert ou la condensation de plusieurs savoirs et qui op�rent le passage d�un syst�me de signes � un autre, du th�orique au narratif ? Les objets, les lieux ou les personnages peuvent avoir une force figurale et donner forme aux savoirs dans le r�cit ou � l�inverse figurer ce qui leur �chappe irr�m�diablement, une r�sistance du visible et du r�el au discours et � sa force d�abstraction. Les propositions de communication (titre et pr�sentation de 20 lignes maximum) peuvent �tre envoy�es jusqu�au 30 mars : [email protected] ou [email protected] |