APPEL � COMMUNICATION AVANT LE 31 JANVIER 2008.Dans le cadre d�un programme de recherche collective intitul� � Filiation, transmission, g�n�rations litt�raires aux XVIIIe XIXe si�cles �, l��quipe � R�volutions et romantismes � du CRLMC lance un appel � communications pour le colloque : Les 12 - 14 novembre 2008� la Maison des Sciences de l�Homme de Clermont Ferrand Texte de pr�sentation : Avec le romantisme, la po�sie fran�aise conna�t de profondes mutations, avant que, dans la seconde moiti� et la fin du XIXesi�cle, une succession de mouvements et doctrines (de l�Art pour l�art aux D�cadents, des Parnassiens aux Symbolistes�) ne la conduise dans de tout autres directions. Entre ces deux g�n�rations f�condes, celle des enfants du si�cle et celle des po�tes maudits, comment la po�sie fran�aise se d�veloppe t elle et se pense t elle ? Quelles orientations prend elle au milieu du si�cle, alors qu�avec les journ�es de f�vrier 1848 et la Seconde R�publique, les utopies romantiques semblent � leur apog�e, mais que, tr�s vite, les �volutions historiques et politiques marquent la fin des illusions ant�rieures ? Quelles filiations peut on observer ? Quelles transmissions voit on (on non) s�effectuer et dans quelles conditions ? � ce moment de bascule dans la Modernit�, l�activit� des po�tes semble �tre en veille. Tandis que la g�n�ration r�aliste se manifeste d�j� dans le roman et au th��tre (Dumas fils publie La Dame aux cam�liasen 1848, son adaptation th��trale date de 1852 la veine des romans � champ�tres � sandiens, inaugur�e quelques ann�es plus t�t, se d�veloppe Lamartine, m�me, publie, en 1851,Genevi�veet Le Tailleur de pierres de Saint Point les sc�nes parisiennes saluent les d�buts de Labiche, du r�alisme bourgeois et d�un nouveau th��tre de boulevard qui ne va pas tarder � triompher�), tandis que le nombre de titres publi�s est en forte hausse en 1848, les tableaux d�histoire litt�raire ne font pas appara�tre de grandes �uvres po�tiques entre 1848 et 1851 : Baudelaire en est encore � ses Salons la grande vogue romantique de la po�sie populaire et d�un � art social � semble sombrer avec les espoirs de 1848 Lamartine se fait homme politique et historien (sonHistoire de la r�volution de 1848para�t en 1849) il faut attendre 1853 pour Les Ch�timentsde Hugo, 1854 pour Les Chim�resde Nerval� Mais la g�n�ration po�tique de la Seconde r�publique et du milieu du XIXesi�cle fran�ais est elle r�ellement inexistante, sacrifi�e, accapar�e par d�autres enjeux ? Y a t il rupture de transmission, refus de filiation ? N�existe il pas, tout de m�me, des �l�ments d��volution importants, voire remarquables : la constitution d�une boh�me po�tique, litt�raire et artistique (Murger publie ses Sc�nes de la vie de boh�meen 1851) les premi�res tentatives de d�veloppement de la forme du po�me en prose (apr�s son �mergence dans les ann�es 1820 1840), dans la presse notamment l�apparition d�un po�te chansonnier comme Pierre Dupont, c�l�br� par Baudelaire et prenant le relais de la po�sie ouvri�re de la Monarchie de juillet� ? Plus largement, qu�en est il des rapports entre po�sie et presse, 1848 marquant une p�riode de forte activit� journalistique m�me si la presse moderne reste � na�tre ? Qu�en est il du statut (r�el et symbolique) du po�te et de l��dition de po�sie, dans une phase �galement transitoire de la soci�t� et du monde de l��dition ? Comment saisir les d�veloppements apparemment d�cal�s des diff�rents mouvements et genres (po�sie, roman, th��tre) ? Comment envisager les rapports entre po�sie et politique apr�s 1848, ou entre po�sie et philosophie apr�s et avant des jalons aussi importants que le Manifeste du parti communistede Marx et Engels (1848), Du vrai, du beau, du biende Victor Cousin (1853), voire l�Essai sur l�in�galit� des racesde Gobineau (1853 1856) ? Quelles sont les relations entre po�sie et religion apr�s le romantisme et ses religions nouvelles, profond�ment li�es au langage po�tique, et au moment d�un retour en force de l��glise catholique en France ? Quelle � fraternit� � existe t il entre la po�sie et les autres arts avant l�explosion symboliste ? O� en est la production po�tique des femmes ? Comment la critique contemporaine envisage t elle la po�sie (Sainte Beuve d�butant ses Causeries du lundien 1851), comment l�histoire litt�raire l�institutionnalisera t elle, comment les po�tes eux m�mes pensent ils leur pratique : dans un processus de filiation et de transmission ou non ? En termes de g�n�ration ou � l�aide d�autres notions plus ou moins proches (� �poque �, � temps �, � si�cle �, � famille �, � �cole �, � c�nacle ��) ? De mani�re purement singuli�re ? Toutes ces questions viseraient donc � analyser la po�sie fran�aise du milieu du XIXesi�cle, � la fois par rapport � ce qui la pr�c�de ou la suit, et � travers la notion de g�n�ration : c�est � dire en saisissant � la fois une communaut� d��uvres inscrites dans un moment historique (qui a son avant et son apr�s) et une somme d�esth�tiques singuli�res (qui prennent en outre place dans un contexte international, europ�en notamment). Ces recherches sont par cons�quent � mener � partir d�un point de vue litt�raire bien s�r, mais �galement avec des comparatistes, des historiens du livre et des pratiques culturelles, des historiens de l�art, des sociologues, des philosophes� Appel � communication : Les propositions de sujet sont � adresser, accompagn�es d�un bref r�sum� et d�une notice bio bibliographique � : Nathalie Vincent Munnia : nvincentmunnia@free.fr Adresse postale : Universit� Blaise Pascal 29 boulevard Gergovia 63037 Clermont Ferrand Cedex 1 |