Appel � communicationColloque organis� par Stendhal aujourd�hui et HB Revue internationale d��tudes stendhaliennes. INHA, salle Vasari, 27 et 28 mars 2009.
Flaubert, Baudelaire, Gautier, Barbey d�Aurevilly ont pu accuser la modernit� d��tre violemment inesth�tique. Dira-t-on, dans le m�me sens, que la modernit� commence, avec � l�asc�tisme � schopenhauerien, par une rupture d�ordre �rotique, par la s�paration fondamentale, aux cons�quences d�cisives, de l��rotique et de l�esth�tique, par l�arrachement au sensible, ou par sa r�duction physiologique tout aussi destructrice? Il y aurait l� comme une ligne de partage essentielle entre romantisme et modernit�; la promotion ou la d�valuation de toutes les formes de l�affectivit� serait le crit�re d�cisif, le signe du basculement d�un c�t� ou de l�autre. Ainsi commencerait, � partir d�un th�me schopenhauerien dont Anne Henry a bien �tabli l�importance, le sentiment proustien des � horreurs de l�amour � : la mort du romantisme serait contemporaine de la mort d�Eros. Mais si le romantisme ne se limite pas � un courant, s�il d�borde au-del� de ses limites chronologiques, sans doute le retrouvera-t-on au c�ur m�me de la � modernit� �, dans le sillage de feu du surr�alisme : c�est � nouveau l�Eros qui constituerait le point de cristallisation imaginaire, le foyer m�me de la cr�ation, et le centre d�une r�organisation magique du monde autour de la femme, dont romantisme et surr�alisme ont proclam� de concert qu�elle n��tait r�elle qu�� la condition d��tre en m�me temps surr�elle. Tout l�enjeu central de ce colloque serait ainsi d�interroger l�Eros romantique comme une dimension majeure et globale, qui embrasse toutes les manifestations de la sensibilit�, ou de l�affectivit�, et leur �ventuelle n�gation par le triomphe moderne de l�objectivit� : le romantisme cesserait � partir du moment o� l�objet d�amour serait pr�cis�ment per�u comme un objet, d�pouill� de l�aura imaginaire qui le transfigure, et qui rend indissociables les figures de l�amant et du po�te. Il s�agirait en somme de consid�rer doublement l�enchantement romantique et toutes les formes � modernes � du d�senchantement amoureux. Rapports du d�sir et de l�image, de l��rotique et de l�esth�tique, tradition � l�h�ritage du XVIIIe si�cle − mais aussi modernit� de l�Eros romantique comme force de subversion et mise en cause de la soci�t� contemporaine : ce sont tous ces aspects que nous souhaiterions vous inviter � explorer, � partir de Stendhal, mais aussi d�autres �crivains et po�tes du 19e si�cle, en amont (la tradition) et en aval (la modernit�), sans exclusive aucune, et sans n�gliger non plus la question de l�h�ritage de l�� �rotique � romantique au 20e si�cle. Les propositions de communication devront parvenir avant le 27 janvier 2009 aux adresses suivantes : [email protected], [email protected], [email protected] |