L'esth�tique en acte 

IIe Congr�s de la Soci�t� des �tudes romantiques et dix-neuvi�mistes

Universit� Paris X- Nanterre

RER A Station Nanterre Universit� emprunter la passerelle au-dessus des voies

26-28 mai 2005

salle des conf�rences, b�timent B  et salle des th�ses, B5, b�timent B.

 Texte d'orientation sous le programme � la fin de cette page

T�l�charger le programme au format Adobe Acrobat (PDF) Programme et l'affiche du Congr�s

Comit� scientifique : G�rard Genette, Philippe Hamon, MAx Milner, Jean-Luc Nancy

Comit� d'organisation : Jean-Louis Caban�s, Gabrielle Chamarat, Brigitte Diaz, Jos�-Luis Diaz, G�rard Gengembre

 

Jeudi 26 mai 2005  

Matin�e 9 h 30

Salle des Conf�rences, B�timent B

ouverture

M. le Pr�sident de Paris X : Allocution de bienvenue

Philipe Hamon (Paris III), Ouverture du Congr�s

Jos�-Luis Diaz (Paris 7), De la po�tique � l�esth�tique (1800-1850)

�lisabeth Decultot ( CNRS), Dans le sillage de Victor Cousin, le d�bat sur l�esth�tique philosophique allemande (1820-1850)

Jean-Louis Caban�s (Paris X), L�esth�tique dans la critique scientifique (1850-1900)

 

Jeudi 26 mai 2005

Apr�s-midi 14 h 30

Philosophie

Salle des th�ses B15 B�timent B

Pr�sidence Elisabeth Decultot

Jeudi 26 mai 2005

Apr�s-midi 14 h 30

Des Lumi�res au Romantisme

Salle des Conf�rences, B�timent B

Pr�sidence : Claude Duchet

Fran�oise Gaillard (Paris 7), L�autonomisation de l�esth�tique

Mildred Galland-Szymkowiak (Paris IV), L�esth�tique comme synth�se du th�orique et de pratique dans l�id�alisme allemand (Schelling)

Ren�-Marc Pille (Paris X). Schiller et sa r�ception en France. L��laboration d�une esth�tique humaniste

Laurent Clausade, Le r�alisme esth�tique de la philosophie spiritualiste, une esth�tique de l�id�al

Dominique Combe (Paris III), Esth�tique et Bergsonisme

 

G�rard Gengembre (Caen), Entre po�tique et esth�tique : situation de la conception bonaldienne

St�phanie Tribouillard (Caen), Y a-t-il une esth�tique sta�lienne en 1800 ?

B�atrice Didier (ENS Paris), Le beau id�al selon Chateaubriand

Marc-Matthieu Munch (Metz) ), Ironie romantique et esth�tique

Jean Lacoste, Heinrich Heine et le salon de 1831 : ironie allemande et romantisme fran�ais

 

Vendredi 27 mai 2005

Matin�e 9 h 30

Romantismes 

Salle des th�ses, B15, B�timent B

Pr�sidence : Bertrand Mar�chal

Vendredi 27 mai 2005

Matin�e 9 h 30

Histoire de l�art

Salle des Conf�rences, B�timent B

Pr�sidence : Bertrand Vouilloux

Baldine Saint Girons (Paris X), Sublime et monstrueux dans Frankestein, un pr�tre mari�, et Docteur Jekyl et Mister Hyde

Jean-Fran�ois Jeandillou (Paris X), L'esth�tique de la langue (Nodier)

Florence Naugrette (Rouen), "La voix d'un solitaire apprentif" : � qui s'adresse Hugo dans la Pr�face de Cromwell ?

Brigitte Diaz (Caen), L'esth�tique sandienne

Paolo Tortonese (Univ. de Savoie), L�id�al et la r�clame : extr�mit�s de l�esth�tique dans la pr�face de Mademoiselle de Maupin

 

Timoth�e Picard (Lille III), L�esth�tique musicale, d�Hoffmann � ses h�ritierst

Jean-Philippe Chimot , Delacroix peintre et critique : questions au silence

S�gol�ne Le Men (Paris X), Esth�tique, th�orie et interpr�tations : l'exemple de Courbet

Thomas Schlesser (Doctorant EHESS), Des discours esth�tiques � dimension politique : les conflits critiques autour des tableaux manifestes du R�alisme de Gustave Courbet

Michael R. Orwicz (University of Connecticut ), Vision and values in shaping the nation's citizens

 

Vendredi 27 mai 2005

Apr�s-midi 14 h 30

Salle des th�ses, B15, B�timent B

Institutions

Pr�sidence : Alain Vaillant

Vendredi 27 mai 2005

Apr�s-midi 14 h 30

Salle des Conf�rences, B�timent B

Esth�tique et �thique

Pr�sidence : Monique Gosselin

Anthony Glinoer (Li�ge), Entre r�volution esth�tique et anarchie institutionnelle : le Petit C�nacle face � La Libert�, journal des arts (1833)

Celina Maria Moreira de Mello (Rio de Janeiro), L'artiste (1831-1838), sur les relations mots-images dans la critique d'art

Vincent Laisney (CNRS), L��cole de Rome : Mallarm� professeur d�esth�tique

J�r�me Poggi (Paris I), La G�n�ration de 1863 et la Galerie des Italiens : la chambre de la modernit�

Fran�ois kerlouegan ENS), Les manuels de beaut� romantiques : une esth�tique mise en pratique

 

Mich�le Hannososh (University of Michigan) Imagination esth�tique et conscience historique : Jules Michelet et les arts plastiques

Mariane Bury (Paris IV), Les rapports esth�tique/morale chez quelques th�oriciens fran�ais, dont Guizot

Max Milner (Paris III), Po�tique de l��thique, �thique de la po�tique chez Baudelaire

Gis�le Seginger ( Marne-la-Vall�e), Hegel et Flaubert : de la philosophie � l'�thique de l'�criture

 Fran�oise Sylvos (La R�union), � L�id�al en plus ou la qu�te du Beau dans les utopies de la premi�re moiti� du XIXe si�cle �

 

Samedi 28 mai 2005

Matin�e 9 h 30

Salle des th�ses, B15, B�timent B

R�alismes ?

Pr�sidence : Philippe Hamon

Samedi 28 mai 2005

Matin�e 9 h 30

Salle des Conf�rences, B�timent B

Le souci exclusif du beau

Pr�sidence : Claude Leroy

Christ�le Couleau, � Suivez le guide ! � : Le commentaire esth�tique du romanesque dans le r�cit balzacien

Gabrielle Chamarat (Paris X), Crise du r�alisme dans les ann�es 1850

Didier Philippot (Paris III ), L�imagination cr�atrice chez Flaubert

Adeline Wrona (ENS), L��pique chez Flaubert et Zola

Bernard Vouilloux (Bordeaux III), Autour de l�all�gorie

 

Yann Mortelette (CNRS), L'esth�tique du Parnasse

Pierre- Henry Frangne (Rennes 2), Le Symbolisme : philosophie de l�art et esth�tique

Bertrand Marchal (Paris IV), La po�sie en noir et blanc : le Sonnet en -yx de Mallarm�

Pascal Durand (Li�ge), Qu'est-ce qu'un �acte vide� ? Gen�se sociale de l'esth�tique pure

Henri Scepi (Poitiers), Jules Laforgue : du principe esth�tique au � tel quel de la vie �

 

Samedi 28 mai 2005

Apr�s-midi 14 h 30

Salle des Conf�rences, B�timent B

Modernit�s

Pr�sidence : Pascal Durand

Nathalie Vincent-Munia (Clermont-Ferrand), La naissance du po�me en prose fran�ais : une reconstruction esth�tique ?

Silvia Disegni (Naples), Le po�me en prose, au risque du Petit-Journal

Jean-Michel Maulpoix (Paris X), � J'aimais ces peintures idiotes �

Martine Lavaud (Montpellier III), �criture et pratique photographique : un art � l��uvre

Claude Leroy (Paris X), La Tour Eiffel comme acte esth�tique

Texte d'orientation

 

Dans le prolongement des journ�es organis�es par la Soci�t� des �tudes romantiques et dix-neuvi�mistes sur les manifestes (janvier 2004) et sur les pr�faces (janvier 2005), une r�flexion reste � mener sur la question de l�esth�tique � question centrale et plus g�n�rale � la fois. Charles Magnin, dans Le Globe, en 1829, rendant compte de la r��dition du Nouvel Art po�tique de Viollet le Duc (1re �d. 1809), d�clarait que le temps des po�tiques (normatives) �tait r�volu ; en revanche, il annon�ait une �re nouvelle, celle de l�esth�tique. C�est cet av�nement, les d�bats qu�il entra�ne, les bouleversements qu�il op�re qui se trouveront au centre de ce IIe Congr�s.

Trois axes ont �t� retenus. Le premier se propose d�analyser les relations qu�entretiennent tout au long du si�cle po�tique et esth�tique, ainsi que les parcours qui conduisent de l�une � l�autre. Le deuxi�me prend en charge de r�pertorier les lieux, les supports, les vecteurs divers, les pratiques institutionnelles et �ditoriales sur lesquels s�appuie la r�flexion esth�tique au XIXe si�cle. Le troisi�me, centr� sur la notion m�me d�esth�tique en acte, se propose de mettre l�accent sur les interactions de divers ordres entre th�ories et pratiques esth�tiques.

1. De la po�tique � l�esth�tique

Il s�agira de penser l�histoire, l�extension s�mantique du mot et de la notion, depuis les r�appropriations et les reformulations propos�es � l�aube du si�cle (chez Mme de Sta�l, puis dans Le Globe), jusqu�aux diff�rents avatars fin-de-si�cle (l�Esth�tique de la langue fran�aise de Remy de Gourmont, ou l�asc�se de Mallarm� dans les � glaciers de l�esth�tique �). Mais il conviendra d��tre attentif aussi aux restes assez consistants de � po�tique � et de � rh�torique � normatives qui demeurent actifs tout au long du si�cle, du fait de la fid�lit� de l�enseignement scolaire et universitaire � ces disciplines ancestrales, sans oublier les autres signes de r�sistance de l�aristot�lisme (Quatrem�re de Quincy, N�pomuc�ne Lemercier, Nisard, Viennet, etc.). Il faudra tenir compte aussi du fait que le � si�cle de l�esth�tique � fut aussi celui de cette activit� connexe elle aussi nouvelle, du moins par l�ampleur sans pr�c�dent qu�elle acquiert alors : la critique.

Il s�agira par ailleurs d��tudier les diverses notions qui ont constitu� en quelque sorte l�outillage mental de l�esth�tique : la notion de � beau id�al �, au premier chef, avec ses acceptions diff�rentes de Winckelmann � George Sand ; celle de � cr�ation �; celle de � l�art pour l�art �, celle de � r�alisme �, etc.

Il y aurait aussi � envisager les rapports entre l�esth�tique et la morale, chez un Cousin bien s�r, chez les philosophes allemands, mais aussi chez un Hugo et les � humanitaires �, ou encore chez un Baudelaire.

Il faudra s�interroger sur la nouvelle g�ographie de l�espace �pist�mique qui se dessine � une �poque o�, les commentateurs le remarquent, aux � Beaux-Arts � en tant que disciplines techniques s�par�es, se substitue la notion d�� Art �, au singulier de majest�, avec son imp�rialisme attractif et novateur. La notion d�esth�tique est ainsi li�e � une red�finition de l�espace intellectuel tout entier, qui tend en particulier � produire cette r�volution majeure : faire passer la po�sie et les formes nouvelles de ce qu�ont e�t appel� au si�cle ant�rieur les � Belles-lettres � du camp de la � Litt�rature � (au sens ancien du mot, qui comprenait la philosophie)  vers celui de l�� Art �.

Dans une optique compl�mentaire, il appara�t n�cessaire de s�interroger sur les transformations qui affectent alors la notion d�auteur (devenu sujet sensible) et sur la notion d��uvre, qui sont toujours en relation, mais plus encore dans un si�cle qui, apr�s avoir fait passer l�axe de l�empire esth�tique de l��uvre vers l�homme, le ram�ne ensuite progressivement, en sa deuxi�me moiti�, de l�homme vers le � livre aux mobiles feuillets � (Mallarm�).

Il conviendra par ailleurs de penser les relations que l�esth�tique entretient avec la notion de � style �, et enfin d�analyser les valeurs � partir desquelles une critique nouvelle cherche � se fonder (v�rit�, modernit�, authenticit�, sinc�rit�, intimit�, spiritualit�, d�cadence, etc.)

2. Lieux et supports institutionnels

Dans un deuxi�me temps, il s�agira de r�pertorier les lieux o� la r�flexion esth�tique se formule et s�expose : Salons, d�ners litt�raires, Prix, acad�mies, cours profess�s en Sorbonne (Cousin, 1818) ou � l��cole de Beaux-arts (Taine, 1863), ou cours priv�s � voir, par exemple, le Cours de litt�rature dramatique de Wilhelm-August Schlegel tenu � Vienne en 1808, avant d��tre traduit et �dit� en fran�ais (1813) ou le cours d�esth�tique de Jouffroy (�dit� � sa mort en 1843). On fera l�appel des C�nacles et des principaux groupes porteurs d�une r�flexion esth�tique novatrice et organis�e, aux divers moments du si�cle. On devra tenir compte aussi de ce ph�nom�ne que constitue cette r�alit� collective nouvelle, les � �coles �, sorte de � politisation de l�esth�tique �. On dressera ainsi la cartographie �volutive de la pens�e esth�tique et de son institutionnalisation. Parall�lement, il conviendra de rep�rer les lieux textuels (revues, correspondances, trait�s, essais, traductions, critique d�art, � salons � au sens litt�raire du terme, etc.) o� se formulent ces discours th�oriques. On sera attentif � la chronologie et aux titres g�n�riques d�ouvrages ou d�articles qui sont comme autant d�embl�mes �ditoriaux de la r�flexion esth�tique, et o� souvent le mot � art � se d�cline : � Un mot sur l�art moderne � (Musset, 1833), � Du beau dans l�art � (Gautier, 1847), Du principe de l�art et de sa destination sociale (P.-J. Proudhon, 1863), Philosophie de l�art (Taine, 1880), etc. Une r�flexion d�ordre historique, en particulier en termes d�histoire culturelle, devra �tablir dans quelle mesure l�esth�tique, cette activit� en apparence immat�rielle, a pu se trouver elle-m�me investie dans tout un appareil social de production et de diffusion, qui, pour avoir �t� limit� le plus souvent aux cercles litt�raires et artistiques, n�en est pas moins int�ressant � �tudier en termes socio-�conomiques, tant au niveau des sociabilit�s que des pratiques �ditoriales.

Cette topographie institutionnelle devra �tre compl�t�e par une g�ographie, au moins europ�enne. La question des traductions est ici d�autant plus centrale que la notion vient de l��tranger, et, qu�elle reste longtemps affect�e d�italiques. Aux yeux de certains esprits hostiles, elle porte la marque d�abstraction qui caract�rise la philosophie allemande. De l� l�int�r�t de se poser la question de l�esth�tique en termes de � litt�rature compar�e �, et � se demander dans quelle mesure une telle r�flexion a eu - ou non - une sp�cificit� fran�aise. Ce qui pourra se faire en reprenant la question des influences en France des traductions des grandes sommes esth�tiques allemandes (Kant, Hegel, Schelling, Schopenhauer, Nietzsche�), anglaises (Ruskin) ou am�ricaines (Poe, Emerson), mais aussi des points aveugles en raison de non-traduction ou de traduction tardive (Coleridge, Carlyle, etc.). De cette mani�re, ce Congr�s pourra �tre r�ellement celui de toute notre Soci�t� : litt�raires, historiens de l�art, philosophes, comparatistes, historiens des id�es et des pratiques culturelles.

Enfin, mais sans que cela nous am�ne � construire obligatoirement des ensembles en fonction de ce crit�re, l��volution historique des formes et supports de la r�flexion esth�tique au cours du si�cle devra �tre elle aussi prise en compte.

3. L�esth�tique � l��uvre

Si les journ�es pr�paratoires au Congr�s ont �t� centr�es sur les pr�faces et les manifestes, si le pr�sent congr�s traite d�abord des diverses autres formes de la r�flexion esth�tique, il semble n�cessaire d�analyser aussi la mise en �uvre des programmes ainsi �nonc�s. Quel est le rapport entre la th�orie et les �uvres ? comment les �uvres les exposent-elles, les mettent-elles en �vidence, mais aussi en pratique ? Telles seront ici les questions.

Y a t�il alors rapport direct entre th�orie et pratique ? N�y a-t-il parfois transformation des th�ories esth�tiques par des �uvres cens�es les mettre en acte ? Par ailleurs, ne peut-on consid�rer que certaines �uvres, hors toute th�orie pr�alable, sont � elles seules de v�ritables actes esth�tiques, entra�nant de mani�re implicite de profondes reconsid�rations dont la r�flexion post�rieure essaie ensuite de prendre la mesure ? Cela sans oublier qu�il est un autre cas, plus habituel, o� c�est dans l��uvre m�me que la th�orie se formule de mani�re encore plus vive (Corinne, Le Chef d��uvre inconnu, A Rebours, Paludes, L�Atelier du peintre de Courbet, etc.)

Il importe �galement de consid�rer comment, dans les �uvres d�art du temps, se mettent en place des th�matiques ou des figures prenant valeur d�embl�mes esth�tiques : repr�sentation de l�atelier du peintre, autoportraits, romans de l��crivain ou de l�artiste, etc. Dans les textes litt�raires, il conviendrait de recenser les lieux (ekphrasis, dialogues, digressions, etc.) o� la pens�e esth�tique se formule tout en cherchant � s�exposer comme un � beau texte �. Le trait semble plus accentu� � mesure que, selon l��volution propre au si�cle, toute �uvre qui pr�tend � une certaine dignit� esth�tique se propose � la fois comme produit et comme m�ditation en acte de sa possibilit� m�me (l�aboutissement du ph�nom�ne, qu�on donne ordinairement comme caract�ristique du si�cle suivant, �tant une �uvre comme celle de Proust, dont les racines au XIXe si�cle m�ritent d��tre rappel�es).

Dans un esprit compl�mentaire, il conviendrait d�insister enfin sur ce qui assure la visibilit� de l�esth�tique : soit donc sur ce qui finit par rendre perceptible � tout un chacun les choix artistiques d�une �poque donn�e. Autre forme de � mise en �uvre � de l�esth�tique, rendue ainsi manifeste jusque dans la vie courante. Ce marquage de la vie quotidienne par l�esth�tique en vogue est certes plus nettement perceptible de nos jours, en notre �ge de design. Mais l� encore, le ph�nom�ne est n� au XIXe si�cle. Cela est patent dans les domaines de l�architecture, de l�urbanisme, du paysage. Certaines formes d�architecture ont un lien avec des �v�nements historiques (l��gyptomanie, li�e aux exp�ditions de Bonaparte, ou le n�o-gothique, qui n�est pas sans liens avec l�id�ologie de la Restauration). De m�me, dans le domaine de la d�coration et des arts graphiques (le japonisme, li� aux exp�ditions coloniales). Autre forme de � mise en montre � de l�esth�tique : la mode, avec ses effets sur les transformations de la silhouette f�minine telle que la remod�le p�riodiquement la haute-couture.

Il faudrait tenir compte aussi du rapport entre l�esth�tique et les �volutions de la technique: l�architecture m�tallique (la Tour Eiffel), l� art industriel, moqu� par Flaubert, mais non sans influence sur l��volution des arts d�coratifs, l�art de l�affiche, qui favorise le contact du public avec certaines formes de l�avant-garde picturale, et surtout, bien s�r, la photographie, dans la mesure o� elle devient un art � part enti�re. Tout cela d�bouchant sur le probl�me de la reproductibilit� cher � Benjamin.